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Blog La création d'entreprise Créer sa société de conseil IT : Le Guide Complet (2025)

Créer sa société de conseil IT : Le Guide Complet (2025)

Auteur

Article mis à jour le 07/08/2025

Par Grégoire Charroyer

Grégoire Charroyer

Grégoire, avec une décennie d'expertise dans la création de société, il est incollable sur les sujets entrepreneuriaux. Son objectif ? Démystifier la création d'entreprise. Hors du travail, il se passionne pour le tennis, la course à pied et se plonge dans des romans policiers. Sa réalisation la plus folle ? Un service de Dog Sitting couplé à un traiteur à domicile pour chiens, alliant affaires et fantaisie.

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Résumé de l'article

  • Le marché du conseil IT est en forte croissance en 2025, porté par la cybersécurité, le cloud et l’IA.
  • Créer sa structure permet de gagner en autonomie et de mieux valoriser son expertise.
  • Les étapes clés : définir son positionnement, établir un business plan réaliste, et choisir le bon statut juridique (SASU, EURL, EI, micro-entreprise).
  • La SASU est souvent plébiscitée pour sa protection sociale et sa flexibilité ; la micro-entreprise convient pour tester une activité.
  • La création s’effectue en ligne via l’INPI, avec rédaction des statuts, dépôt de capital, annonce légale et immatriculation.
  • Il faut aussi choisir son régime fiscal (TVA, impôt) et s’assurer (RC Pro).
  • Pour trouver ses premières missions : réseau, prospection, plateformes freelances et marketing de contenu sont vos meilleurs alliés.

Le marché du conseil IT ne s’est jamais aussi bien porté. En 2025, il pèse plusieurs dizaines de milliards d’euros en Europe, porté par des besoins croissants en cybersécurité, cloud, data, intelligence artificielle et transformation numérique. Face à cette demande exponentielle, un phénomène s'accélère : l'essor du freelancing tech.

De plus en plus de consultants IT choisissent aujourd’hui de quitter leur emploi pour créer leur propre structure, gagner en autonomie, mieux valoriser leur expertise et choisir des projets qui leur ressemblent.

Cependant, les démarches administratives, le positionnement sur un marché concurrentiel, la recherche de missions et la construction d’une offre claire peuvent sembler complexes.

Dans cet article, vous trouverez le guide complet 2025 pour créer votre société de conseil IT : de la vision à l’action, étape par étape.

Quelles sont les formalités préalables à la création d'une société de conseil IT ?

Avant toute chose, votre projet mérite une réflexion claire et approfondie qui constituera le socle de votre future entreprise et conditionnera sa réussite. Cette préparation initiale validera la viabilité de votre projet et éclairera vos décisions futures.

Bon à savoir : Ne sous-estimez pas cette étape préparatoire. Un projet bien structuré en amont simplifie toutes les démarches et renforce votre crédibilité.

Définir son projet : niche, services et proposition de valeur

La définition de votre projet implique de choisir une niche d'expertise, d'identifier votre clientèle et de formuler votre valeur ajoutée.

  • Votre spécialisation : Pour sortir du lot sur un marché compétitif, il est nécessaire de se spécialiser : cybersécurité, architecture cloud (AWS, Azure), Business Intelligence (BI), développement applicatif spécifique, gestion de projet Agile, etc.
  • Votre clientèle cible : Votre approche sera différente selon que vous ciblez des grands comptes, des PME en transformation numérique ou des startups.
  • Votre proposition de valeur : Il peut s'agir d'une méthodologie spécifique, d'une double compétence technique et métier ou d'une forte expérience dans un secteur précis.
Bon à savoir : La spécialisation justifie souvent un Taux Journalier Moyen (TJM) plus élevé et attire des clients plus qualifiés.

 Élaborer le business plan et les prévisions financières

Le business plan traduit votre idée en stratégie chiffrée et en plan d'action. Plus qu'un document pour le banquier, il est votre feuille de route. Il inclut :

  • une étude de marché qui valide votre positionnement, 
  • un prévisionnel de chiffre d'affaires calculé sur votre Taux Journalier Moyen (TJM) 
  • le nombre de jours facturables
  • la liste de vos charges (assurance RC Pro, logiciels, CFE, etc.).
Bon à savoir : Votre prévisionnel financier doit rester réaliste. Partez sur une estimation prudente de vos jours facturables la première année (entre 100 et 150 jours).

Quel statut juridique sélectionner pour une société de conseil en informatique ?

Le choix du statut juridique est une décision structurante qui impacte directement votre fiscalité, votre protection sociale et la gestion de votre patrimoine. Le but étant de trouver le statut qui est le plus adapté à votre projet, votre situation et vos ambitions.

L'option unipersonnelle : SASU ou EURL ?

Un consultant qui entreprend seul choisit principalement entre la SASU, pour sa souplesse et le statut d'assimilé-salarié et l'EURL, pour son cadre protecteur et le statut de travailleur non-salarié (TNS).

Critère

SASU (Société par Actions Simplifiée Unipersonnelle)

EURL (Entreprise Unipersonnelle à Responsabilité Limitée)

Régime social du dirigeant

Assimilé-salarié (Régime Général)

Travailleur Non-Salarié (TNS)

Cotisations sociales

Élevées (environ 75 % de la rémunération nette)

Plus faibles (environ 45 % de la rémunération nette)

Protection sociale

Complète (similaire à un salarié, hors assurance chômage)

Moins étendue (retraite et indemnités journalières plus faibles)

Distribution de dividendes

Soumis à la "flat tax" de 30 %

Soumis à 57,8% de taxes

Souplesse

Grande liberté dans la rédaction des statuts

Cadre plus rigide et réglementé

Bon à savoir : La SASU est souvent choisie par les consultants qui recherchent un haut niveau de protection sociale, proche de celle d’un salarié.

L'entreprise individuelle (EI) : l'option de la simplicité

Choisir le statut d’Entreprise Individuelle (EI) pour démarrer son activité de conseil IT peut sembler séduisant par sa simplicité administrative. Mais ce choix comporte aussi des limites importantes qu’il faut bien comprendre avant de se lancer.

Les avantages de l’EI :

  • Création rapide et sans capital minimum.
  • Les charges professionnelles sont déductibles du chiffre d'affaires (logiciels, assurance RC Pro, coworking, etc.).
  • Le fonctionnement est souple : pas de gestion de paie ni de comptabilité complexe.

Les limites à connaître :

  • Pas de rémunération formelle : vous ne vous versez pas un salaire mais vivez directement sur le chiffre d'affaires après frais.
  • Vous payez environ 45 % de cotisations sociales sur votre bénéfice net (chiffre d’affaires – charges).
  • Le bénéfice sert aussi de base à l’impôt sur le revenu, ce qui peut entraîner de fortes variations fiscales entre deux années (selon les bénéfices réalisés).
  • Aucune possibilité d’investissement : les bénéfices sont immédiatement imposés, contrairement à une société qui peut réinvestir ses profits.
  • Protection patrimoniale limitée : bien que la loi permette de protéger votre patrimoine personnel, cela nécessite une déclaration spécifique.

Exemple concret :

Si vous générez 80 000 € de chiffre d’affaires et vous avez 10 000 € de frais professionnels, vous serez imposé (URSSAF + impôt) sur 70 000 €, même si vous avez utilisé une partie de ce montant pour vivre.

Bon à savoir : L’EI peut convenir pour débuter ou tester son activité rapidement mais elle montre vite ses limites dès que l’on souhaite structurer son activité, optimiser sa fiscalité ou investir pour se développer. Créer une société (EURL ou SASU) devient alors une étape logique pour passer à la vitesse supérieure.

La micro-entreprise : La solution idéale pour débuter

La micro-entreprise est souvent considérée comme la solution propice pour démarrer une activité de conseil IT grâce à sa grande simplicité. Sa création est rapide et gratuite avec des démarches administratives allégées qui permettent de se lancer en quelques clics seulement. 

Ce statut propose un régime fiscal simplifié où vous payez vos cotisations sociales en pourcentage direct de votre chiffre d’affaires. Vous n’avez pas à gérer de comptabilité complexe. Cela facilite la gestion au quotidien notamment pour un consultant qui souhaite se concentrer sur son cœur de métier. La micro-entreprise permet aussi de facturer facilement ses premiers clients et de tester son activité sans prendre de risques financiers importants. 

En revanche, ce statut impose des plafonds de chiffre d’affaires (77 700 € en 2025 pour les prestations de services) au-delà desquels il faut envisager de basculer vers un autre régime juridique pour accompagner la croissance de l’activité. Enfin, la micro-entreprise ne permet pas de déduire ses charges réelles, ce qui peut limiter l’optimisation fiscale.

Comment effectuer les démarches de création et d'immatriculation ?

Après le choix du statut juridique, les démarches de création s'effectuent entièrement en ligne sur le portail du Guichet Unique de l'INPI. Ce parcours balisé vous conduit, étape par étape, jusqu'à l'obtention de votre Kbis, le document qui atteste de l'existence légale de votre entreprise.

La rédaction des statuts et le dépôt du capital social

Pour créer une société (SASU, EURL), la rédaction des statuts est une formalité obligatoire. Ils définissent les règles de fonctionnement de votre société. Une fois les statuts prêts, vous déposez votre capital social (1 € minimum, un montant supérieur est conseillé pour la crédibilité) sur un compte professionnel bloqué. La banque vous fournit alors une attestation de dépôt de fonds.

Bon à savoir : Des plateformes comme Swapn proposent un accompagnement dédié à la création d'entreprise avec un vrai focus sur les indépendants du numérique. Cela vous permet de gagner du temps, d’éviter les erreurs courantes et d’avoir un accompagnement adapté à votre projet dès le départ.

La publication de l'annonce légale et l'immatriculation

Créer une société impose de publier un avis de constitution dans un journal d'annonces légales (JAL). Cette démarche sert à informer les tiers de la naissance de votre société. Muni de l'attestation de parution du JAL et des autres justificatifs, vous finalisez votre dossier sur le site du Guichet Unique pour demander l'immatriculation.

Checklist des documents pour limmatriculation

Bon à savoir : Le Kbis arrive généralement quelques jours après la validation du dossier. Il est requis pour débloquer votre capital et émettre des factures.

Les aspects fiscaux : TVA et impôts

Dès la création, choisissez votre régime de TVA et d'imposition. Pour la TVA, optez soit pour la franchise en base (sous certains seuils), soit pour un régime réel qui vous oblige à la collecter tout en autorisant la déduction de la TVA sur vos achats. Les bénéfices sont soumis soit à l'Impôt sur les Sociétés (IS), soit à l'Impôt sur le Revenu (IR) selon le statut et les options fiscales.

Bon à savoir : L'option pour l'Impôt sur les Sociétés (IS) est souvent plus intéressante pour une société de conseil car elle offre plus de contrôle sur la rémunération du dirigeant.

Comment démarrer son activité et trouver ses premières missions ?

Il vous faudra mettre en place une stratégie commerciale efficace pour obtenir vos premières missions et bâtir votre réputation.

Structurer son offre de services et fixer son TJM

Une vente efficace exige de traduire vos compétences en offres de services claires et attractives. Calculez votre Taux Journalier Moyen (TJM) en considérant votre objectif de rémunération, l'ensemble de vos charges, les impôts et les jours non facturés (prospection, congés, formation).

Bon à savoir : Analysez les TJM pratiqués sur les plateformes de freelances pour des profils similaires au vôtre afin de bien vous positionner.

Les stratégies pour acquérir des clients en conseil IT

Pour trouver vos premières missions, activez plusieurs canaux en parallèle pour ne pas dépendre d'une seule source.

  • Le réseau : C'est souvent le levier le plus efficace au départ. Vous pouvez informer vos anciens contacts professionnels de votre lancement et participer à des événements de votre secteur.
  • La prospection directe : Identifiez des décideurs sur LinkedIn et adressez-leur un message personnalisé.
  • Les plateformes pour freelances : Elles sont un bon moyen de démarrer et de construire des références même si les taux y sont parfois plus bas.
  • Le marketing de contenu : Tenir un blog ou organiser des webinaires permet de montrer votre savoir-faire et d’attirer des prospects.
Bon à savoir : La recommandation est votre meilleur atout. Un client satisfait parlera de vous et pourra vous apporter de nouvelles opportunités.

Les questions fréquentes sur la création d'une société de conseil IT

Quel code APE pour une société de conseil en informatique ? Le code APE le plus fréquent est le 62.02A - Conseil en systèmes et logiciels informatiques. Il est donné par l'INSEE lors de l'immatriculation.

L'assurance Responsabilité Civile Professionnelle (RC Pro) est-elle nécessaire ? Oui, elle est indispensable. Elle couvre les dommages que vous pourriez causer chez un client durant votre mission. De nombreuses entreprises l'exigent avant de signer un contrat.

Quel budget anticiper pour la création de sa société de conseil IT ? Le budget varie mais il faut compter les frais de greffe (40-60 €), le coût de l'annonce légale (150-200 €) et le dépôt du capital. Des honoraires peuvent s'ajouter si vous recourez à un expert-comptable ou un avocat mais avec Swapn, aucun frais d’honoraires ne s’applique.

Peut-on entreprendre en étant salarié ? Oui, à condition de vérifier scrupuleusement votre contrat de travail. Assurez-vous qu'aucune clause de non-concurrence ou d'exclusivité ne vous en empêche. Votre devoir de loyauté vous interdit de démarcher les clients de votre employeur.

Peut-on cumuler son chômage avec la création d’une société ? Oui, vous pouvez cumuler vos allocations chômage (ARE) avec la création d’une société (SASU, EURL, etc.). Deux options s’offrent à vous : le maintien partiel de l’ARE si vous ne vous versez pas de rémunération ou le versement en capital (ARCE) qui vous permet de toucher 60% de vos droits restants. Ce cumul est encadré par Pôle emploi et constitue une excellente solution de lancement vers l’indépendance. Il est conseillé de se faire accompagner par Swapn pour bien choisir la meilleure option selon votre projet.