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Résumé de l'article
- Ouvrir un commerce en village permet souvent de profiter d’une faible concurrence et de répondre à des besoins locaux non couverts.
- Les communes et intercommunalités soutiennent fréquemment les projets via des subventions, exonérations ou mise à disposition de locaux.
- Le dispositif France Ruralités Revitalisation offre des exonérations fiscales et sociales aux entreprises en zone rurale éligible.
- Des prêts d’honneur, microcrédits et aides nationales (ACRE, subventions ANCT, Bpifrance, Adie…) facilitent le financement du projet.
- Les régions et départements proposent également des programmes spécifiques pour accompagner l’installation ou la modernisation des commerces.
- Reprendre un commerce existant peut être une option stratégique : clientèle déjà présente, locaux équipés et financements dédiés à la transmission.
Pourquoi ouvrir un commerce dans un village ?
Ouvrir un commerce dans un village présente plusieurs avantages. Les petits villages ont souvent tendance à se situer les un à côté des autres comprenant pour certain aucun commerce. Cette faible concurrence offre la possibilité au commerçant d'obtenir le monopole sur un secteur suffisamment large. La distance entre les villages et les moyennes ou grandes villes obligés les habitants des petites communes à se déplacer fréquemment à plusieurs kilomètres pour répondre à leurs besoins. De plus, la création de commerce dans les villages offre la possibilité d'obtenir le soutien des mairies locales, généralement favorable au développement économique de leur agglomération.
Les aides publiques pour ouvrir un commerce en village
Les aides nationales
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Dispositif "France Ruralités Revitalisation" (remplaçant la ZRR en 2024)Il permet aux créateurs d'entreprise de certaines communes rurales d’être exonérées d’impôt sur les sociétés, de CFE et de certaines cotisations sociales, sous conditions.Critères d’éligibilité : s’implanter dans une commune classée FRR (liste disponible sur le site l'ANCT ) et respecter les seuils de taille d’entreprise.
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Bon à savoir : le dispositif est automatique pour les sociétés éligibles, mais certaines démarches restent nécessaires auprès de l’URSSAF et du service des impôts.
- Prêts d’honneur et microcrédits
Des organismes comme Bpifrance, Initiative France ou l’Adie proposent des prêts à taux zéro, sans garantie personnelle allant jusqu’à 50 000 € pour certains projets. Ces prêts sont souvent complémentaires d’un crédit bancaire. - Aides à la création et reprise d’entreprise
ACRE : exonération partielle des charges sociales pendant la première année.
Ces dispositifs nécessitent d’en faire la demande dès l’immatriculation ou dans les premiers mois.
Critères d’éligibilité : aide disponible dans l'éventualité ou l'entrepreneur n'en n'a pas bénéficié sur les 3 dernières années. - Subventions pour l’installation d’un commerce en milieu rural
L’ANCT propose, en lien avec les collectivités, des financements d’installation ou de modernisation de commerces ruraux, notamment via le programme Petites Villes de Demain ou les fonds territoriaux.
Les aides régionales et locales
- Les aides des conseils régionaux et départementaux
Certaines régions proposent des aides particulières à la création de société. Les accompagnements peuvent être différents d'une région à une autre. Voici deux exemples de subvention possible : Prime à la Création-Reprise (PCRTF) en Bourgogne-Franche-Comté : aide financière directe pouvant atteindre plusieurs milliers d’euros
Programme "Financer l’investissement de mon commerce" en Auvergne-Rhône-Alpes : subventions pour l’achat de matériel, modernisation de locaux,… - Les aides des municipalités et intercommunalités
- Subventions locales, exonérations de taxes locales.
Les municipalités et intercommunalités peuvent accorder des subventions pour l’installation ou le développement d’un commerce, mais également proposer des exonérations temporaires de taxes locales (CFE, taxe foncière). - Soutien logistique et mise à disposition de locaux vacants.
Certaines communes mettent à disposition des locaux vacants à loyer modéré ou gratuitement, et accompagnent les porteurs de projet dans leurs démarches administratives et de recherche de financements.
- Subventions locales, exonérations de taxes locales.
Les aides sectorielles et spécifiques
- Aides pour les commerces de première nécessité (épiceries, boulangeries, pharmacies).
Les commerces assurant des services essentiels, comme les épiceries, boulangeries ou pharmacies, peuvent bénéficier de subventions ou d’exonérations spécifiques pour encourager leur implantation en milieu rural. Ces aides peuvent couvrir une partie des coûts d’aménagement, d’achat de matériel - Aides pour les artisans et commerçants indépendants (fonds spécifiques pour l’artisanat).
Les artisans et commerçants indépendants peuvent accéder à des fonds spécifiques dédiés à l’artisanat et au commerce rural, souvent portés par les chambres de métiers, les régions ou l’État. Ces dispositifs visent à soutenir la création, la reprise ou la modernisation des ateliers et commerces - Soutiens aux commerces en franchise
Ouvrir un commerce en franchise en zone rurale présente un avantage majeur : notoriété immédiate grâce à une enseigne reconnue, accompagnement par le réseau (formation, logistique, communication). Certaines franchises sont particulièrement adaptées aux petites communes, comme Vival, Carrefour Express ou d’autres réseaux de proximité, qui proposent des formats de magasins optimisés pour les villages.
Comment reprendre un commerce dans un village ?
- Avantages de la reprise par rapport à la création.
La reprise permet de bénéficier d’une clientèle fidèle, d’un emplacement déjà connu et équipé, ainsi que de contrats fournisseurs en place. Cela réduit les risques et le temps nécessaire pour atteindre la rentabilité. - Où trouver un commerce à reprendre ?
Les Chambres de commerce et d’industrie (CCI) accompagnent les repreneurs et diffusent des annonces. Des sites spécialisés comme transentreprise.com et les réseaux professionnels locaux sont aussi des sources clés pour repérer des opportunités. - Financements spécifiques pour la reprise (Prêts Transmission, CCI, banques locales).
Les prêts transmission proposés par les banques, les aides spécifiques des CCI, ainsi que certains programmes régionaux ou locaux peuvent couvrir une partie du coût de rachat et des investissements nécessaires.
Les étapes clés pour obtenir des aides et lancer son commerce
- Faire une étude de marché locale (besoins, concurrence, clients potentiels)
identifier précisément les besoins des habitants, mesurer la concurrence directe et indirecte et évaluer le potentiel de clientèle. Cette analyse permet d’adapter l’offre et de sécuriser le projet. - Identifier les aides adaptées à son projet (nationales, locales, sectorielles).
Recenser les dispositifs disponibles au niveau national, régional, départemental ou communal, ainsi que les aides sectorielles liées à votre activité. - Monter un dossier solide (business plan, prévisions financières).Rédiger un business plan clair et complet en intégrant des prévisions financières chiffrées, et démontrer la viabilité et la rentabilité du projet aux financeurs.
Bon à savoir : Un business plan chiffré par un Expert-comptable aura davantage d'impact pour des demandes de financement auprès des banques ou d'autre organisme.
- Solliciter un accompagnement entrepreneurial (réseaux Initiative France, CMA,
BGE, etc.).
Ne pas n'hésitez à solliciter l’appui de réseaux d’accompagnement comme Initiative France, les Chambres de Métiers et de l’Artisanat (CMA) ou BGE pour bénéficier de conseils, formations et mises en relation. - Obtenir des financements complémentaires si nécessaire (banques, crowdfunding, investisseurs).
En complément des aides, il est conseillé de mobiliser des prêts bancaires ou faire appel investisseurs privés pour disposer des fonds et démarrer son activité le plus simplement possible.
Ouvrir ou reprendre un commerce en village, c’est s’engager dans une aventure pleine d’opportunités, avec un large panel d’aides à portée de main : exonérations, subventions, prêts avantageux… Mais réussir, ça se prépare ! Une étude de marché solide, un dossier bien ficelé et un accompagnement adapté font toute la différence. N’hésitez pas à vous entourer d’experts et de réseaux pour éviter les pièges et donner un vrai coup de boost à votre projet. C’est ensemble que les commerces de proximité feront vibrer la vie des villages
Rédigé par Grégoire Charroyer
Grégoire, avec une décennie d'expertise dans la création de société, il est incollable sur les sujets entrepreneuriaux. Son objectif ? Démystifier la création d'entreprise. Hors du travail, il se passionne pour le tennis, la course à pied et se plonge dans des romans policiers. Sa réalisation la plus folle ? Un service de Dog Sitting couplé à un traiteur à domicile pour chiens, alliant affaires et fantaisie.