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Résumé de l'article
Résumé de l'article
- Créer une SAS en touchant le chômage est possible via deux options : maintien de l’ARE (mensuel) ou ARCE (capital) ; choisissez selon le besoin de trésorerie vs la sécurité.
- Maintien ARE : 100 % si aucune rémunération ; en cas de salaire, déduction de 70 % du brut et cumul plafonné à l’ancien salaire brut ; actualisation et justificatifs mensuels obligatoires.
- ARCE : 60 % des droits restants versés en 2 fois (création puis +6 mois si activité maintenue) ; idéal pour financer le démarrage, mais sans versements mensuels.
- Statut du dirigeant : président non rémunéré = ARE conservée ; président rémunéré = ARE réduite ; prudence avec les dividendes durant les droits (risque d’ajustement).
- Fiscalité & cotisations : salaire soumis à charges (impact trésorerie) ; dividendes soumis à PFU/CSG-CRDS et à différer de préférence jusqu’à la fin des droits.
- Aides et bonnes pratiques : ACRE (exonération sur 4 trimestres), aides locales, accompagnement CCI/BGE/incubateurs ; éviter rémunération trop élevée, oublis de déclarations et mauvais choix entre ARE/ARCE.
Créer une SAS tout en touchant le chômage permet de lancer son activité en toute sécurité financière. Ce statut offre la flexibilité nécessaire pour structurer son entreprise tout en conservant, sous conditions, une partie de ses allocations chômage grâce aux dispositifs comme l’ARE ou l’ARCE.
L’objectif de cet article est de vous guider pas à pas : comprendre les règles, optimiser vos droits, choisir le bon dispositif et bénéficier des aides et accompagnements disponibles. Il vous aide à concilier création d’entreprise et protection sociale pour démarrer votre SAS sereinement en 2025.
Peut-on créer une SAS et toucher le chômage ? Les règles à connaître
Créer une SAS tout en percevant des allocations chômage est tout à fait possible, mais certaines règles doivent être respectées pour ne pas perdre ses droits. En France, le dispositif principal permettant ce cumul est l’aide au retour à l’emploi (ARE). Il offre la possibilité, sous conditions, de continuer à percevoir une partie de ses indemnités chômage tout en développant son activité au sein de la SAS.
Il existe aussi une autre alternative : l’Aide à la Reprise ou à la Création d’Entreprise (ARCE). Ce dispositif permet de percevoir ses droits restants au chômage sous forme de capital, versé en deux fois. L’ARCE est particulièrement adaptée pour ceux qui souhaitent disposer rapidement de liquidités afin d’investir dans leur SAS ou se verser une rémunération dès le démarrage de l’activité.
Le statut du dirigeant joue un rôle central dans le maintien des droits au chômage. Un président de SAS peut choisir de se rémunérer ou non :
- Sans rémunération, le maintien des allocations est généralement possible, sous réserve de déclarations régulières auprès de France Travail.
- Avec rémunération, le montant des allocations est recalculé en fonction du salaire perçu. Un revenu trop élevé peut réduire, voire suspendre le versement de l’ARE.
Ainsi, le choix du statut et du mode de rémunération du président est déterminant pour optimiser le cumul entre création d’entreprise et maintien du chômage.
Bon à savoir : depuis le 1er janvier 2024, Pôle emploi a remplacé par France Travail, cet organisme propose un accompagnement élargi pour les entrepreneurs.
ARE et création d’une SAS : Comment ça fonctionne ?
Si vous êtes au chômage et que vous créez une SAS, il est possible de continuer à percevoir vos allocations chômage appelées ARE (aide au retour à l'emploi), à condition de respecter certaines règles. Le maintien de l’ARE permet de disposer d’un soutien financier pendant le démarrage de votre activité.
Conditions pour bénéficier du maintien de l’ARE
Pour continuer à toucher l’ARE en créant votre SAS, certaines règles doivent être respectées. Le tableau ci-dessous résume les conditions et obligations principales pour maintenir vos allocations chômage tout en lançant votre entreprise :
| Condition / Obligation | Détail |
|---|---|
| Inscription à France Travail | Vous devez rester inscrit comme demandeur d’emploi et actualiser votre situation chaque mois. |
| Absence de salaire | Si vous ne vous versez aucun salaire, vous pouvez conserver 100 % de vos allocations. |
| Perception de salaire | Une partie de l’ARE sera ajustée en fonction du montant de votre rémunération. |
| Déclaration mensuelle | Vous devez déclarer chaque mois votre salaire, vos heures travaillées ou l’absence de rémunération. |
| Revenus non déclarés | Tout revenu non déclaré (salaire ou dividendes) peut entraîner la perte totale de vos droits. |
Calcul de l’ARE en cas de cumul avec un salaire de SAS
Si vous décidez de vous rémunérer, France Travail ajuste vos allocations selon le principe suivant :
- Retenue sur salaire : 70 % de votre salaire brut est déduit de votre ARE.
- Calcul du reste à percevoir : ce montant est soustrait de votre allocation mensuelle.
- Conversion en jours d’indemnisation : le résultat est divisé par le montant de votre allocation journalière pour obtenir le nombre de jours à verser.
- Calcul final : le nombre de jours est arrondi et multiplié par l’allocation journalière pour obtenir le montant de l’ARE du mois.
Exemple concret :
| Salaire brut mensuel | ARE mensuelle initiale | Allocation journalière | ARE recalculée |
|---|---|---|---|
| 1 400 € | 2 000 € | 35 € | 1 015 € |
Ici, France Travail retient 70 % du salaire (980 €) sur l’ARE, soit 2 000 € − 980 € = 1 020 €.
Ensuite, 1 020 € ÷ 35 € ≈ 29 jours, soit 29 × 35 € = 1 015 € d’ARE pour le mois.
Obligations mensuelles auprès de France Travail
Pour maintenir vos allocations chômage, l’actualisation mensuelle auprès de France Travail est obligatoire, même si vous ne percevez aucun salaire : il faut alors indiquer 0€ et 0 heure travaillée. Vous devez également transmettre les justificatifs nécessaires, comme le procès-verbal de non-rémunération, l’attestation comptable ou la fiche de paie. Aussi, tout changement de situation (début de rémunération, perception de dividendes ou cessation d’activité) doit être déclaré immédiatement pour éviter la suspension ou la réduction de vos droits.
Bon à savoir : le cumul salaire + ARE ne peut pas dépasser votre ancien salaire brut. Tout oubli ou déclaration inexacte peut entraîner la suspension des allocations et un remboursement du trop-perçu.
ARCE et SAS : Une alternative au maintien de l’ARE
Lors de la création d’une SAS, il est possible de choisir une alternative au maintien mensuel de l’ARE : l’Aide à la Reprise ou à la Création d’Entreprise (ARCE). Ce dispositif permet de percevoir ses droits au chômage sous forme de capital, plutôt que sous forme d’indemnités mensuelles.
Fonctionnement de l’ARCE
L’ARCE est calculée sur la base des droits restants à l’ARE. Concrètement vous recevez 60 % du montant total de vos droits ARE restants, versé en deux fois : la première moitié (30%) au moment de la création ou reprise de la SAS, et la seconde moitié (les 30% restants) six mois plus tard, à condition que votre société soit toujours active et que vous n’ayez pas repris un emploi à temps plein en CDI.
Cette aide permet de disposer immédiatement de liquidités pour financer les premiers investissements de votre SAS ou pour vous verser une rémunération dès le démarrage.
Conditions pour bénéficier de l’ARCE
Pour percevoir l’ARCE :
- Vous devez être éligible à l’ARE.
- La demande doit être faite auprès de France Travail lors de la création ou de la reprise de votre SAS.
- Vous ne devez pas avoir repris un emploi salarié à temps plein au moment de la seconde moitié du versement.
Avantages et inconvénients de l’ARCE
Pour mieux comparer les deux dispositifs disponibles lors de la création d’une SAS, voici un tableau présentant les avantages et inconvénients de l’ARCE par rapport au maintien de l’ARE :
| Critère | ARCE | Maintien de l’ARE |
|---|---|---|
| Liquidités immédiates | Oui, 60 % des droits en capital | Non, versement mensuel seulement |
| Sécurité financière | Moins stable sur le long terme | Plus stable, versements mensuels |
| Flexibilité de rémunération | Permet de se verser un salaire rapidement | Limité, le salaire réduit l’ARE |
| Durée de soutien | Dépend du montant capital perçu | Pendant toute la durée des droits ARE |
Statut du dirigeant de SAS et impact sur le chômage
Le maintien des allocations chômage dépend directement du statut du dirigeant dans la SAS.
- Président de SAS non rémunéré : il conserve l’intégralité de ses droits à l’ARE, à condition de rester inscrit à France Travail (ex-Pôle emploi) et de déclarer chaque mois sa situation, même sans percevoir de revenus.
- Président de SAS rémunéré : le montant de l’ARE est réduit en fonction des revenus perçus. Plus le salaire est élevé, plus le versement des allocations diminue.
- Associé minoritaire ou non-exécutif : l’impact sur le chômage dépend du niveau d’implication dans la gestion de l’entreprise. Un associé qui ne participe pas activement à la direction peut ne pas voir ses droits affectés, tandis qu’un associé impliqué et rémunéré pourra voir son ARE ajustée.
Ces distinctions ont également des implications fiscales et sociales : un président rémunéré paie des cotisations sociales sur son salaire, tandis qu’un président non rémunéré ne génère pas de charges pour la société et conserve ses droits au chômage. Le choix du statut et du mode de rémunération est donc déterminant pour sécuriser sa situation financière lors de la création de la SAS.
Fiscalité et cotisations sociales pour un président de SAS au chômage
Lorsqu’un président de SAS bénéficie du chômage, il est important de comprendre les obligations fiscales et sociales liées à son statut et à ses revenus. La distinction entre rémunération et dividendes est centrale, car elle influence directement les cotisations et l’impact sur les allocations chômage.
Rémunération : le salaire versé au président est soumis aux charges sociales (cotisations salariales et patronales) et est pris en compte dans le calcul du cumul avec l’ARE. Plus le salaire est élevé, plus le montant de l’allocation chômage est réduit.
Dividendes : ce sont des revenus issus des bénéfices de la société après impôts. Ils ne sont pas soumis aux cotisations sociales, sauf si certaines conditions spécifiques sont remplies (ex : dividendes supérieurs à 10 % du capital social). En revanche, les dividendes restent soumis à la CSG-CRDS (17,2 %) et à l’impôt sur le revenu, selon le régime choisi (Flat Tax ou barème progressif).
Le tableau ci-dessous résume les principales différences :

Bon à savoir : pour conserver ses allocations chômage, il est recommandé de différer le versement des dividendes jusqu’à la fin des droits ARE. Les charges sociales sur le salaire peuvent représenter jusqu’à 80 % du coût total pour l’entreprise (charges salariales + patronales), ce qui impacte directement la trésorerie de la SAS.
Quelles aides et accompagnements pour créer une SAS tout en touchant le chômage ?
Créer une SAS tout en étant au chômage peut bénéficier de plusieurs dispositifs d’aides et d’accompagnement, permettant de sécuriser le démarrage de l’activité et de réduire les charges.
L’ACRE : Exonération partielle des charges sociales
L’Aide à la Création ou à la Reprise d’une Entreprise (ACRE) permet aux créateurs d’entreprise, y compris les présidents de SAS, de bénéficier d’une exonération partielle de leurs charges sociales pendant les premiers trimestres civils de l’activité.
Conditions d’éligibilité en 2025 :
- Être bénéficiaire de l’ARE ou de l’ASS, ou entrer dans l’une des catégories spécifiques (jeunes de moins de 30 ans, demandeurs d’emploi reprenant une entreprise, etc...).
- Créer ou reprendre une entreprise non encore exploitée par le créateur dans les 3 dernières années.
L’ACRE permet aux créateurs de SAS de bénéficier d’une exonération des charges sociales durant les 4 premiers trimestres civils suivant le démarrage de l’activité. Pour en profiter, il faut en faire la demande auprès de France Travail lors de l’immatriculation de la SAS, soit via un formulaire dédié, soit en ligne. Cette aide est particulièrement intéressante, car elle réduit le coût des cotisations sociales et offre une marge de manœuvre financière au lancement de l’entreprise.
Les aides locales et les dispositifs de financement
En parallèle de l’ACRE, plusieurs aides régionales ou locales peuvent compléter le soutien financier :
- Subventions ou avances remboursables proposées par les régions ou départements.
- Prêts à taux zéro ou micro-crédits pour entrepreneurs en difficulté ou jeunes créateurs.
- Aides spécifiques pour des projets innovants ou liés à certains secteurs économiques.
Ces dispositifs varient selon la localisation et le type de projet, il est donc conseillé de se renseigner auprès des services économiques de la région ou des mairies.
Les dispositifs d’accompagnement pour entrepreneurs
Plusieurs organismes peuvent également vous aider à chaque étape, de la conception du business plan à l’implantation de votre entreprise.
| Organisme / Structure | Type d’accompagnement | Services proposés |
|---|---|---|
| Chambres de Commerce et d’Industrie (CCI) | Conseils et formations | Aide au montage du business plan, ateliers pratiques, conseils sur la gestion et la fiscalité |
| BGE (Boutique de Gestion pour Entreprendre) | Accompagnement personnalisé | Coaching individuel, ateliers pratiques, suivi du projet de création |
| Incubateurs et pépinières d’entreprises | Support à l’implantation et mentorat | Mise en réseau, hébergement, mentorat, conseils stratégiques pour le lancement |
| France Travail | Suivi administratif et conseils spécifiques pour les créateurs bénéficiaires de l’ARE | Assistance pour démarches administratives, suivi mensuel des droits au chômage, conseils pour le cumul ARE/SAS |
Les erreurs à éviter en créant une SAS en étant au chômage
Créer une SAS tout en percevant des allocations chômage demande une bonne anticipation. Certaines erreurs courantes peuvent entraîner la réduction ou la perte des droits à l’ARE.
Se verser une rémunération trop élevée : percevoir un salaire important sans anticiper l’impact sur l’ARE peut réduire fortement vos allocations, voire les suspendre. Il est essentiel de calculer le cumul possible avant de fixer votre rémunération.
Oublier d’informer France Travail : tout changement de situation (début de rémunération, perception de dividendes, fin d’activité, etc.) doit être déclaré immédiatement. Le non-respect de cette obligation peut entraîner des sanctions et un remboursement des trop-perçus.
Mal choisir entre ARE et ARCE : selon votre projet, opter pour le maintien de l’ARE ou l’ARCE peut avoir des conséquences différentes sur la trésorerie et la sécurité financière. Une mauvaise décision peut freiner le développement de votre SAS ou réduire vos revenus disponibles.
Ne pas anticiper la fiscalité et les charges sociales : le président de SAS doit prendre en compte les cotisations sociales sur son salaire et la fiscalité sur les dividendes. Une mauvaise estimation peut mettre en difficulté la trésorerie de l’entreprise et limiter vos possibilités de rémunération.
Bon à savoir : Se faire accompagner par un expert-comptable ou un conseiller spécialisé peut vous aider à éviter ces pièges et à optimiser le cumul entre création de SAS et chômage.
FAQ : Les questions courantes sur la SAS et le chômage
Puis-je toucher le chômage si je crée mon entreprise ?
Oui, c’est possible sous conditions. Vous pouvez continuer à percevoir vos allocations chômage (ARE) si vous ne vous versez pas de salaire ou si vos revenus restent limités. Vous pouvez également opter pour l’ARCE, qui permet de recevoir vos droits restants sous forme de capital pour financer votre SAS. Il est obligatoire de rester inscrit auprès de France Travail et de déclarer chaque mois votre situation.
Quelle est la différence entre ARE et ARCE ?
ARE : versement mensuel des allocations chômage, ajusté en fonction du salaire perçu. Idéal pour un soutien financier régulier. ARCE : versement en capital de 60 % de vos droits restants, en deux fois, pour disposer rapidement de liquidités. Idéal pour financer les investissements ou se verser un salaire dès le démarrage.
Quelle rémunération peut-on se verser en tant que président de SAS en touchant le chômage ?
La rémunération doit être optimisée pour ne pas réduire excessivement vos allocations. France Travail retient environ 70 % de votre salaire brut sur l’ARE, ce qui réduit le montant mensuel des allocations. Il est conseillé de commencer avec un salaire modéré et de différer les dividendes jusqu’à la fin de vos droits.
Les dividendes impactent-ils mes droits au chômage ?
Pendant la période de maintien des droits, percevoir des dividendes peut être risqué. Bien qu’ils ne soient pas considérés comme un salaire, France Travail peut les considérer comme un revenu suffisant et ajuster ou suspendre vos allocations. Il est recommandé d’attendre la fin de vos droits ARE pour les percevoir.
Dois-je déclarer ma SAS chaque mois à France Travail ?
Oui, l’actualisation mensuelle est obligatoire, même si vous ne vous versez aucun salaire. Vous devez déclarer 0 € de salaire et 0 heure travaillée, et transmettre les justificatifs nécessaires (PV de non-rémunération ou fiche de paie). Toute omission peut entraîner la suspension des allocations ou un remboursement.
Puis-je cumuler un emploi salarié avec ma SAS pour sécuriser mes droits ?
Oui, il est possible de cumuler un emploi salarié avec la présidence de la SAS. Cela permet de continuer à générer des droits au chômage tout en développant votre entreprise. C’est également une stratégie pour sécuriser votre revenu et limiter l’impact fiscal ou social de votre salaire de président.
Quelles aides puis-je cumuler avec l’ARE ou l’ARCE pour créer ma SAS ?
Vous pouvez bénéficier de l’ACRE (exonération partielle des charges sociales), d’aides locales (subventions ou prêts à taux zéro) et de dispositifs d’accompagnement (CCI, BGE, incubateurs). La combinaison de plusieurs aides permet de sécuriser financièrement votre projet.
Que se passe-t-il si ma SAS rencontre des difficultés financières ?
Si votre activité cesse involontairement, vous ne cotisez pas à l’assurance chômage en tant que président de SAS. Vous pouvez éventuellement bénéficier de l’Allocation des Travailleurs Indépendants (ATI), sous conditions, ou d’une assurance chômage privée pour dirigeants. Il est recommandé de prévoir un plan de protection financière dès la création.
Références et sources
France Travail : L'allocation d'aide au retour à l'emploi expliquée en 7 questions
Entreprendre.service-public.gouv.fr : Aide à la reprise ou à la création d'entreprise (Arce)
Rédigé par Grégoire Charroyer
Grégoire, avec une décennie d'expertise dans la création de société, il est incollable sur les sujets entrepreneuriaux. Son objectif ? Démystifier la création d'entreprise. Hors du travail, il se passionne pour le tennis, la course à pied et se plonge dans des romans policiers. Sa réalisation la plus folle ? Un service de Dog Sitting couplé à un traiteur à domicile pour chiens, alliant affaires et fantaisie.
